vendredi 11 avril 2014

Prolongation de permis de séjour

Prolongation de permis de séjour



J'ai commencé les démarches en faisant la queue à 6h15 du matin le 01/04 devant le bureau de l'immigration
Oui, comme en France!
et juste pour apprendre qu'à partir de ce jour-là ce n'était plus la peine de faire la queue pour les prolongations de permis de séjour, parce qu'ils venaient de mettre en place un système de réservation de tour par Internet.
Le 01/04 j'ai pas pu avoir mes papiers à cause de la l'université qui n'avait pas fait son boulot
Mardi dernier (8/04) je suis arrivé à 10h et reparti à 14h (quand même!) avec un beau tampon sur mon passeport (et tout en règle dans les bases de données).



samedi 11 janvier 2014

Initiation à la langue et à la culture argentine

Dessin de Daniel Paz, publié dans le supplément RADAR du 17/11/2013 du journal Página12

  • un tipo → un type
  • ñoqui → employé fictif qui ne se présente à son lieu de travail que le 28 du mois, jour de la paye, où traditionnellement on mange des gnocchi en glissant un billet sous l'assiette comme vœu de prospérité pour le mois à venir
  • laburar → travailler (de l'italien lavorare)

jeudi 30 mai 2013

Mardi dernier j'ai eu mon numéro d'identité provisoire ("CUIM"), aujourd'hui jeudi on m'a attribué mon numéro (définitif) de CUIL (équivalent de numéro de sécurité sociale).
En rentrant à la maison par le 64 j'ai eu l'agréable surprise d'être accueilli comme tous les passagers par un cordial "¡buenas tardes!" du chauffeur du  "micro" (bus) N° 31, dont la sonorisation intérieure diffusait non pas une cumbia villera lancinante ou une retransmission de match de foot mais de délicates sonates pour piano.



vendredi 24 mai 2013

Je n'ai toujours pas de numéro de DNI (Document National d'Identité).

Ce matin 3ème visite au service des Migrations, accompagné par Guido, du Secrétariat des Relations Institutionnelles de la Faculté.

Après avoir fait la queue (mais courte, étant dans la catégorie NO MERCOSUR) et donné mes empreintes digitales

nous avons été reçus très aimablement par un des employés prénommé Santiago, qui m'a reconnu à la suite des deux visites antérieures (et il en a vu passer, du monde, en cinq semaines!).
Mon dossier est complet, tout est en ordre mais le numéro de CUIL (l'équivalent d'un numéro de sécurité sociale employeur) de la Faculté ne figure pas dans la base de données du service des migrations, ce qui bloque tout.
J'appellerai el Sr. Santiago lundi et si tout va bien retirerai mon DNI lundi ou mardi (cette fois-ci, sans rendez-vous)

samedi 4 mai 2013


Petit matin d'automne. Le train de 7h43 pour San Miguel entre en gare, étonnament ponctuel. Le conducteur de la locomotive diesel, bruyante et poussive, dans sa cabine exiguë, a une main sur la manette de frein et tient son maté de l'autre. Pas de doute, je suis bien en Argentine.

vendredi 3 mai 2013

La Direction Nationale des Migrations

Jeudi dernier j'ai fait chou blanc au service d'immigration: les papiers n'étaient pas les bons: chaque interlocuteur dit autre chose; cela dit à défaut d'être efficaces au moins ils sont aimables, ça change de la politique migratoire française.

dimanche 28 avril 2013

Je ne le dirai pas deux fois…

J'ai choisi l'expatriation pour des raisons professionnelles et personnelles. Je laisse un emploi de Maître de Conférences dans une université du sud de la France, un salaire situé au-dessus de la médiane des salaires français, et la sécurité de l'emploi du statut d'enseignant-chercheur, pour un contrat à durée déterminée renouvelable dans un pays, l'Argentine, qui est loin d'être un modèle de stabilité. 

Une consultation de la grille salariale des maîtres de conférences (classe normale, 8ème échelon) permet de s'assurer aisément qu'il ne s'agit pas d'un cas d'exil fiscal. Mon sueldo dépend ici aussi d'une grille salariale et, s'il est proportionnellement plus élevé que mon salaire français en termes de pouvoir d'achat (ce qui témoigne déjà de la différence de reconnaissance des universitaires dans les deux pays), il est naturellement libellé en Pesos, monnaie fortement dévaluée après la crise de 2001 et en outre difficilement convertible. Tout cela, dont je ne reparlerai plus, pour tordre le cou aux arguments imbéciles selon lequel les chercheurs quittent la France en quête de meilleurs salaires.

Je quitte la France parce que je ne supporte plus les conditions de travail de l'Université française (et des universités de la majorité des pays d'Europe) et de la formation des enseignants. Ce blog ne sera pas le lieu d'exposer cette situation: le lecteur intéressé pourra se reporter aux sites de Sauvons La Recherche, de Sauvons L'Université ou du GRFDE parmi de très nombreux autres. 

Pour le dire brièvement et une fois pour toutes:

  • en ce qui concerne la recherche, si une association à but non lucratif est considérée comme mal gérée lorsque la part des dépenses consacrées à sa raison sociale même tombe en-dessous des 75%, que dire de la situation des chercheurs en France qui dépensent moins de 25% de leur temps à faire de la recherche, tout le reste étant passé à chercher des financements, monter des projets, rédiger des rapports intermédiaires, rédiger des rapports finaux, évaluer les rapports des autres etc.?
  • en ce qui concerne ma spécialité, la formation des enseignants, comment continuer à participer en conscience à des dispositifs qui non seulement ignorent mais encore s'opposent à à peu près tous les acquis de la recherche en didactique et éducation depuis trente ans - sans compter l'expérience des enseignants eux-mêmes et de tous les professionnels du domaine? Comment former à quelque chose à laquelle non seulement je ne crois pas mais encore et surtout dont je sais qu'elle est au mieux inutile et au pire néfaste?
Pessimisme? Non: cela fait depuis au moins six ans que tout ce qu'ont prédit toutes les Cassandre se réalise. Donc lassitude, plutôt.

Je crois comme bien d'autres que les universitaires ont vu leur capacité de résistance s'étioler comme dans la fameuse allégorie de la grenouille que l'on peut cuire à condition de ne chauffer l'eau que très lentement: lorsque l'eau est devenue vraiment trop chaude, il est trop tard, la grenouille est trop affaiblie pour sauter hors de la marmite. Disons que les circonstances ont fait que j'ai pu saisir l'occasion de donner un coup de pied salvateur. L'avenir dira ce qu'il en est de la cacerola dans laquelle j'ai sauté.